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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 12:58

Ce blog entre doucement dans une phase de sommeil, mais cela est tout simplement dû à la correspondance que j'entretiens désormais avec Clopinou (parti "se préparer" à Paris...) : elle me prend du temps, mais,  pour de vrai, elle  me fait souvent rigoler. 

 

Pour ne pas trop vous délaisser, je vous en reproduis ici même un petit exemple, rien que pour vous faire partager la chose ! 

 


Clopinou :

- (...) Sinon, que penses-tu de l'apport de la théorie du cycle de vie de Modigliani dans le paradigme Keynésien de la consommation déterminée par une propension marginale à consommer? C'est ce que j'étudie en ce moment même... (...) 

Sa mère : 

- (...) Ahhhhh, Keynes (soupir ému) ! Ami de Woolf, membre des Bloomsbury (non, ce n'est pas une marque de fringues), créateur d'une théorie qui cassait le libéralisme pur et dur qui voulait qu'on laisse opérer, en tout lieu et pour toute chose (même pour le travail humain), la loi du marché, offre et demande.

Lui proclamait que non, qu'il fallait injecter de la demande via l'intervention de l'Etat.

Autrement dit, si vous laissez faire les choses, Papy Marx avait raison, ça va être la jungle là-dedans, ou plutôt une belle bagarre entre capital et travail, mais in fine ça deviendra improductif. Certes, le capital peut pressurer le travail tant qu'il lui plaira, mais si plus personne n'a de pognon pour acheter toutes les belles choses à consommer, qui c'est-y qu'à tout faux, hein ? (tu remarqueras qu'en plus, les pauvres en chieront un max, pardon un marx, mais ça n'est pas le sujet, Keynes c'est pas Zola, hein.)

 

Donc Keynes remarque finement que l'intervention sociale de l'Etat est nécessaire pour garantir un niveau de consommation qui permet à l'ensemble de l'économie capitaliste de tenir debout, enfin de guingois avec des hauts et des bas et de l'inflation et quelques guerres par ci par là mais debout. 

 

Smith avait "découvert" qu'une main invisible transformait miraculeusement la somme des intérêts particuliers en intérêt général. Keynes affirme que l'intérêt général étant que le système libéral  perdure, il faut donc doter les pauvres qui n'ont rien d'autre à offrir que leur force de travail, de pouvoir quand même  consommer, même quand le capitaliste à gros cigare n'en n'a plus rien à foutre, de leur offre de force de travail... L'intérêt général devient chevillé aux intérêts particuliers des crève-la-faim, à qui il est même autorisé de se constituer une petit épargne, oh pas grand'chose hein faut pas pousser Mémé dans les sorties...

 

Je pense donc que le paradigme keynésien de la consommation déterminée par une propension marginale à consommer est la formule détaillée et précisée de mes élucubrations ci-dessus; A savoir la détermination précise du rôle de l'Etat et du pognon à injecter pour que le système tienne...

 

Modigliani est évidemment un des plus grands peintres du 20è, mais son homomyme était prix nobel d'économie. Il a simplement affiné la théorie keynesienne, au sujet de l'épargne, en remarquant que celle-ci  fluctue d'après l'âge du consommateur.  Autrement dit, on n'épargne pas pareil jeune que vieux. Je dirais même plus, mon cher Ducont : quand t'es jeune, t'as tendance à épargner pour t'acheter ta mob et plus tard ta baraque. Quand t'es vieux, t'as tendance à épargner pour ta pierre tombale et pour laisser un petit quelque chose (un tout petit petit capital) à tes descendants, si t'en as. Si tu es riche et que tu as honte d'avoir pressuré le populo toute ta vie, , tu laisses le pognon à des oeuvres philantropiques ; si t'es une vieille conne égoïste façon Bettencourt qui s'est contentée de sucer le capital tout en remarquant que ceci n'était pas une pipe, tu peux même le léguer à ton chien Kiki.  La fluctuation de l'épargne d'après l'âge du consommateur s'appelle le "cycle de vie" (non, ce n'est pas un opus en quatre volumes d'une saga d'héroïc fantasy). 

 

ahahah. Tu me donnes combien ? 

 

Ta mère attentive en cours, elle."

 

Réponse aussi sec du Clopinou : 

 C'est une analyse trop personnelle ne se basant pas assez sur des faits historiques ou des analyses de mécanismes économique précis. Malgré tout la verve du candidat parvient à toucher le jury : 3 sur 20..."

 

3/20 !!!

  Il va voir quand il va rentrer à la maison, celui-là... 

 


 


 

 


 


 

 

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 13:23

Connaissez-vous ce délicieux petit livre  ? 

 

En voici la couverture :

 

Vite--vite--chere-Marie.jpg

 

et un petit résumé :

 

"L'hiver arrive. Ce matin sonne la fin de l'automne et annonce la venue de la neige et du froid glacial. Le mari de Marie lui dit de se préparer : "Chère Marie, branle-bas de combat, dans une minute le froid est là !". Les préparatifs comment donc aux aurores. Notre chère Marie, plus toute jeune reconnaissons-le, a fait son chignon et sauté dans des habits de circonstance. Commence alors pour elle une journée éreintante (l'état évolutif du chignon au fur et à mesure des pages en témoigne) : couper le bois, cueillir les pommes, écosser les pois, graisser les raquettes... Le mari veille au grain et nous exaspère. Dans quel état va donc finir notre héroïne ?


Absolument réjouissant et inssuportablement énervant ! Nore chère Marie se tue littéralement à la tâche sous nos yeux et sous les ordres de son patachon de mari qui a la belle vie. On suit Marie dans toutes ses taches ménagères (tout comme son chat noir) jusqu'à la chute finale qui est réjouissante ! Un album sur la femme au foyer et sur l'inégalité homme/femme au sein du couple... seul le sujet aurait pu suffire à retenir notre attention par sa rareté et son intérêt. Ici, tout est réussi : le texte et les illustrations : aquarelle, crayon, dessins fourmillant de détails."

(c'est pas moi qui le dis, mais "mimi")

 

Bien entendu, à côté de l'héroïne, je me le coule sacrément douce. C'est surtout Clopin qui court partout... Bon, je l'aide quand même à ranger le pellet qui va nous empêcher de se les... peler cet hiver, notez... Mais il est vrai qu'on dirait que chacun, chacune, semble se préparer. Tenez, Clopinette l'ânesse perd sa bourre de bébé, le poil noir et lisse apparaît par en-dessous :

 

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Mais elle a bien soin de garder ses oreiles au chaud sous la peluche...

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Même au jardin, après la pluie, c'est la ruée vers le nectar. Allez, zou, encore deux photos d'asters et de papillons, pour prouver mes dires ! 

 

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(le tout, évidemment, sous l'oeil attentif de mon chat noir, qui lui aussi sent le vent venir !) 

 

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:39

(de la même manière, on ne lui roule la pelle que le 18 juin...) 

 

tagadatactique...

 

(bon, d'habitude, ce genre de "gag"... Mais celui-là, quand même...)

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 11:25

Je suis peu soluble dans le collectif, je le sais. Le mot "comité de pilotage" (à propos d'un projet de film en cours), entendu ce matin au téléphone, a hérissé les poils de mes avant-bras, comme un chat surpris par le bruit intempestif de l'aboiement d'un chien : un sursaut, un refus immédiat,  comme si "piloter" signifiait "ordonner", et comme si je ne pouvais m'y soumettre...

Je dois être orgueilleuse, au fond. Pourtant, je croyais savoir, depuis le CM2, ce que l'orgueil voulait dire, et quels abîmes il cachait. La petite Christiane avec ses robes à carreaux, façon kilt, qui virevoltaient quand elle tournait sur elle-même, dans la cour de récréation,  l'était, orgueilleuse. Martine lissait sans arrêt ses longs cheveux bouclés, ce qui lui valait de longs regards envieux.... Je faisais partie, face à ces incontestables supériorités, des peu sûres d'elles-mêmes, des gauches et maladroites... Mais on m'apprenait que rien ne valait, pour mon avenir éternel, une saine humilité. J'évitais donc simplement d'applaudir trop fort devant les succès des autres : j'avais l'admiration discrète, et je préférais taire la critique trop facile, qui aurait consisté à trouver Christiane d'un snobisme désastreux et Martine d'une coquetterie sans borne...

Mais, même caché, contenu, bridé par la plus forte des laisses, celle de la volonté, l'orgueil s'échappe. Je dois donc être orgueilleuse... Ma mère aurait haussé les épaules : "mais de quoi, ma pauvre fille, de quoi donc ! ?", et ma soeur aurait sifflé "mais pour qui se prend-elle, celle-là ?" 

Elles auraient  eu raison. En tout cas, c'est ainsi, et puisque je  suis incapable de me dissoudre, il est préférable que j'ai de l'orgueil: au moins celui  de ma solitude. 

 


 


 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 18:27
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 14:05

Mais, avant toute chose, rendre hommage aux saines occupations d'Eric Chevillard. 

 

Après tout, si Monsieur Chevillard compte les herbes de son jardin (enfin, jusqu'à 807 brins, exclusivement), il ne m'est donc pas interdit de conter les herbes du mien !  

 

J'ai un précieux auxiliaire, qui veille avec vigilance..

 

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(Chat veillant à ce qu'aucun brin d'herbe ne s'échappe de la pelouse) 

 

 

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(- "Ben quoi ?  On m'a dit "807",  je ne sors pas de là !")

 

Mais ce que je veux surtout vous conter, ce sont ces perles de pluie-là, qui vous consolent de bien de cieux gris, pas vrai ?

 

 

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(demain : papillons hydrophiles. Pas sûre qu'ils soient 807, mais tout de même fort occupés). 

 

PS : les remerciements pour les photos sont à adresser à Clopin, les renseignements sont à demander au chat, mais faites gaffe : il n'a pas toujours très bon caractère, le Blackie. Il ne donne pas sa langue comme ça ! 

 

 


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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 10:48

Sur l'avenue verte, craaac, un chêne a carrément illustré La Fontaine : il barre désormais le chemin. Quant à moi, la preuve est faire : ma seule et unique paire de bottes "sortable" n'est plus étanche : splash, splash. Ca tombe mal, parce que d'abord, j'ai horreur d'acheter des pompes, ensuite, les chaussures neuves me blessent toujours pendant au moins quinze jours. Et puis c'est cher. Et ça ne me va de toute façon pas. 

 

Bref. Je suis sûre que mes bottes auraient encore pu tenir le coup pendant bien trois mois, s'il n'avait pas plu autant. Et je suis furieuse contre moi-même, et le contre le  temps qui passe : Pouquoi, à dix ans, est-on si fasciné par les tempêtes (je me souviens être sortie volontairement, rien que pour sentir le vent respirer à ma place, la pluie pleurer dans mes yeux, et les feuilles crépiter dans mes oreilles), et, à cinquante, ne plus penser qu'à ses bottes, au prix qu'elles coûtent, à la difficulté de les trouver (je n'aime jamais ce qu'on me propose, recherche la simplicité la plus radicale, talons plats, couleur uniforme et surtout surtout ni boucles, ni pompons, ni zigouiguis divers) et à la simple exigence si souvent déçue :  qu'elles arrivent à tenir l'eau ! 

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 14:12

Pour les banques, une affaire comme Kerviel, ça fait juste partie des frais divers. 

 

Bon, d'accord, j'arrête. 

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 20:05

pourquoi y'a-t-il plus de faits divers en été ?

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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 10:19

Premier retour de Clopinou, après trois semaines de prépa à Paris. 

Ce n'est plus un jeune homme, c'est une cafetière italienne. 

Il est tellement sous pression qu'on a presque l'impression de voir son cerveau tourner à la vitesse d'une soupape au galop. 

A part ça, "tombé amoureux de Paris", "franchement, New York, c'est hallucinant, mais Paris, Paris, putain de merde ce que c'est beau".

Les mots se bousculent si vite dans sa bouche que j'ai peine à le suivre - surtout quand il veut me résumer ces "putains de bouquins d'économie non mais tu verrais ce que c'est passionnant putain"...

Bref. 

J'ai décidé unilatéralement de désobéir à sa demande ("tu me réveilles à huit heures, putain j'ai dix heures de boulot devant moi"), et de le laisser dormir jusqu'à plus soif aujourd'hui dimanche, sinon il va nous péter une durite. Et puis, après tout, c'est repos, le jour de seigneur, non !!! (putain !) . 

 

 

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