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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 11:14

Je vais filer à piscine, je veux être la première à pouvoir y pénétrer (elle n'est accessible aux adultes qu'à midi pile), il me faut de l'eau, de l'eau, du bleu, du chlore, du propre, et des brasses à faire.

 

Je croule sous la poussière et le moisi. Jamais je ne me suis sentie aussi... croulante !  - mais qu'est-ce qui m'a pris, bon sang ! Poussée par un accès vertueux, prolongée dans mon oisiveté professionnelle quasiment malgré moi, j'ai sans doute inconsciemment voulu m'infliger une corvée réparatrice d'un sentiment de culpabilité. (mon dieu, cette phrase, là, que je viens d'écrire. Je te renie, phrase immonde, trop longue, moche à pleurer, je te renie solennellement, et je n'ai pas le courage de te corriger !) 

 

Bref, j'ai voulu classer mes livres par ordre alphabétique. 

 

J'y suis depuis mardi. 

 

C'est titanesque et complètement débile. Il y a des piles partout, et cet imbécile de chat roux croit que c'est une sorte de jeu. Il saute d'une pile à l'autre, faisant tomber la quatrième pile des "F" au beau milieu de la seconde pile des "J", ou bien je mets le bouquin de trop dans la pile des "B" et tout s'écroule encore, de toute manière il n'y a même plus la place de passer entre les piles et Clopin, les bras croisés et le sourcil menaçant, m'a bien prévenue qu'il n'y aurait plus aucune étagère supplémentaire à espérer . 

 

Les livres sont vieux, pleins de poussière, certains (ceux édités avant guerre) s'effritent sous mes doigts, je tombe sur des auteurs invraisemblables et comment ce fait-ce que j'ai TOUTE la collection de Janet Frame (entremêlée dans les H, évidemment) - et au bout, quand j'aurai remis tous les bouquins sur toutes les étagères, j'aurai, c'est sûr désormais, tous les V, W, X, Y, Z qui vont me rester sur les bras. Or, dans les W y'a Woolf, là aussi je crois bien que j'ai toute la collec, dans les Z Zola, grands dieux je ne peux quand même pas balancer Zola, non, non, d'ailleurs le chat roux est assis sur la pile des Rougon et se lèche soigneusement les pattes, l'air de dire "ceci est ma pile", du coup j'attrape disons un seul livre par minute et au lieu de le classer je reste là, comme une idiote, en priant à l'intérieur qu'une troupe de lutins enchantés, sortis des contes d'Andersen (pile des "A") viennent me sortir de là. 

 

Encore, quand Clopin est dans la pièce, je peux me réparer un peu : je lui lis au fur et à mesure des extraits des bouquins qui me tombent sous la main. Lui, ça le berce, et moi, ça me permet de constater que, définitivement, Verlaine (un V !) est un bien meillleur poète que Milocsz, dont le désespoir me fait tartir un maximum (comment pouvais-je m'enfiler ça avec délices à 17 ans, c'est un mystère !)

 

Dire que, quand je suis partie de chez mes parents, j'avais à la main, toute fière, une valise remplie de livres. Je trouvais, à l'époque, que c'était considérable... 

 

 Je pense que j'aurai fini mon tri vers mes soixante-quinze ans...

 

Une seule solution : le plongeon. 

 

 


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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 13:33

Je m'interdis habituellement, ici, de parler de mes occupations professionnelles - mais à mon avis,  il n'est pas très difficile aux visiteurs de ce blog de deviner que je suis une salariée de la fonction publique. 

 

C'est l'explication de mon silence, qui se prolongera, sur mes fonctions et l'endroit où je les exerce. Car le "fonctionnaire" a certes des droits, dont je suis la première à prendre la défense, mais aussi des devoirs qu'il convient évidemment de respecter à la lettre, comme ce "devoir de réserve" qui limite sa liberté d'expression publique. Je m'en tiens donc fermement à cette position. 

 

Mais évidemment, ce n'est pas outrepasser cette règle  que d'admettre qu'être fonctionnaire, de nos jours, c'est être dans la merde... Non seulement cette catégorie a été désignée fort précisément  comme l'ennemie publique n° 1, qu'il convenait d'abattre sous les quolibets, mais encore les rescapés, toujours sous de vagues menaces d'extinction totale, doivent subir la métamorphose de leur milieu. 

 

C'est donc de manière générale, et non pour évoquer quoi que ce soit de mes occupations professionnelles précises que je souhaite, ici, et en guise de soupape,  vous parler de Jacques. Jacques n'est ni un collègue, ni une connaissance. C'est un membre de ma famille, et il se trouve, par hasard, qu'il  exerce dans  un  milieu professionnel similaire au mien , à quelques centaines de kilomètres de distance, voilà tout. 

 

Et il est l'illustration même de la métamorphose qu'on nous impose...

 

A savoir que des gens comme Jacques, qui ne passent pas les concours donc ne démontrent pas, non pas leurs capacités, mais leur niveau de culture et de connaissances, prennent la place de fonctionnaires, place qui devrait, d'après le statut de la fonction publique,  revenir de plein droit à ces derniers. Jacques  est un de ces "coucous",  habitant  son nid de façon illégitime (à mes yeux, pas à ceux de Sarkozy  !) . Il est le représentant type d'une administration publique sans statut,  recruté par cooptation,  et qui, ne bénéficiant pas de la protection statutaire, aura tendance à en  observer négligemment les devoirs. L'égalité de tous devant le service public, l'obligation de continuité de celui-ci, les règles de financement, la non-capitalisation de l'argent public,  j'en passe et des meilleurs, pfff, R.A.B !!! ... Et, au final,  on peut ainsi fermer  des services "en régie directe" pour faire assurer leurs missions par des entreprises privées, qui, comme chacun sait, cherchent, elles, le profit financier et n'en ont que foutre du bien commun. 

 Jacques est donc un oiseau sans trop de scrupules qui  se permet, évidemment,  de mépriser ceux qui l'accueille et prône, bien évidemment encore,  "l'efficacité", érigée en valeur absolue contre le "droit" (comme si les règles de droit administratif français étaient inefficaces, laissez-moi rire, et allez faire un tour  là où il n'y a pas de fonction publique réglementée, juste pour voir comment ça se passe, n'oubliez surtout pas votre portefeuille, hein, corruption oblige).
Coucou qui est là avant tout pour servir, non la collectivité  - soit l'intérêt général, mais son "patron" politique... en adoptant sa couleur (d'un joli bleu-roi en l'espèce !), - soit un intérêt particulier. 

  De plus, Jacques m'a appris que sa rémunération en tant que contractuel en CDI (type de contrat auparavant impossible en fonction publique), dans une structure territoriale ,   était basée sur celle de la fonction publique d'Etat (la mieux payée), et encore, non pas  en tant qu'"attaché" ( sur des missions relevant de l'administration, de la gestion de personnel, des connaissances juridiques) mais sur l'échelle d' "ingénieur" (c'est-à-dire  sur des missions qui font appel à des connaissances théoriques ou pratiques approfondies dans les mathématiques, la physique, le bâtiment etc.), ce qui ne correspond à rien de ce qu'il pratique vraiment...

Les filières techniques sont, comme par hasard, emplies de bonshommes . Et, toujours comme par hasard, les primes, avancements  et autres avantages sont supérieurs dans les filières techniques qu'administratives, ben tiens. Ce qui fait que, de façon parfaitement légale mais parfaitement hypocrite, à même niveau de grade et de responsabilité, les ingénieurs-hommes seront mieux payés que les attachés-femmes, ben tiens, ben tiens ! 

Donc, Jacques  joue sur tous les tableaux. Coucou de la fonction publique, il a le salaire le plus élevé possible, en cumulant le côté "ingénieur", "cadre A", et "Fonction Publique d'Etat" (et non FP territoriale), et tout ceci sans avoir eu à prouver quoi que ce soit au niveau de ses qualifications. Certes, il n'aura pas d'augmentation "automatique", par le jeu de la progression de carrière, dont je bénéficie. Il devra négocier cette augmentation via son contrat. Ca le rendra d'autant plus docile,  et prêt à fermer les yeux sur toutes les petits accrocs à la légalité de son employeur, notez...
Et c'est à se demander pourquoi tant de "connards" passent-ils tant de temps à préparer des concours difficiles (genre CAPES pour l'éducation nationale) dans ces conditions, mmhhhh ?  De plus, les réflexions  pro-Woerthiennes déclarées en famille par Jacques, sarkozyste jusqu'au slip (et on comprend maintenant pourquoi : c'est son intérêt le plus basique), me renvoient directement au malaise généralisé des services publics. Oh, je suis sûre que  Jacques  doit bien arriver à se faire  apprécier des secrétaires qui peuplent son service (et se tapent le boulot concret)... à condition que ces dernières "jouent le jeu". Ce jeu de soumission-séduction-absence de réflexion politique, qui garantit l'impunité à ceux qui veulent détruire le service public, donc, objectivement, mes ennemis, quoi. 

Et des Jacques, j'en connais un  tas, de plus en plus depuis Sarko, et comme par hasard, ça ne colle jamais terrible entre nous... 

D'autant qu'ils sont évidemment mes "supérieurs hiérarchiques"... Et que, plus je vieillis, moins j'accepte le jeu qu'on prétend m'imposer. 

Combien sommes-nous, dans mon cas, à attendre d'être expulsés pour  céder la place aux coucous de la métamorphose ? 

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 20:45

 

 

 

On verrait un pesonnage, gros, bien habillé, entrer dans la cour somptueuse d'un immeuble du côté de la place des Vosges. Il sourirait avantageusement, près d'une belle femme en jean, tout sourire elle aussi. Ils seraient juste ce qu'il faut complices, tous les deux, juste à leur avantage. 

La caméra ne leur serait pas hostile, non. Plutôt caressante, en fait. Contente de combler son propre vide. 

Ce seraient des gagnants qu'on verrait là...

 

Belle scène de cinéma, non ? Alors, pourquoi ai-je cette furieuse envie d'entendre une voix, une voix serrée, mécontente, une voix unique représentant l'innombrable, et qui jetterait, à la Gabin, cette unique apostrophe : "salauds de riches, va..." ?

 

 

 

 

 

Montant RSA socle 2011
Foyer Nombre d'enfant de moins de 25ans
(ou personnes à charges)
Pas d'enfant 1 Enfant
 
2 Enfants
 
3 Enfants
 
Enfant ou personne à charge supplémentaire 
 
Seul
Sans aide au logement
467 € 700 € 841 € 1027 € 187 €
Seul
Avec Aide au logement
411 € 588 € 702 € 888 €
Couple 
Sans aide au logement
700 € 841 € 981 € 1167 €
Couple 
Avec aide au logement
588 € 702 € 842 € 1029 €

 

 

 

 

 

En 2011, la rémunération annuelle globale du directeur du fmi est fixée à 551 700 dollars U.S. (nets d'impôts) : soit un salaire annuel de 467 940 dollars auxquels s'ajoute une allocation de frais de 83 760 dollars.

Une retraite annuelle est également attribuée trois ans après la fin

de la présidence

 

 

Et puis ça passe, le film reprend... comme avant...

 

 

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 09:42

 

Petite promenade, ce matin, juste au moment où le soleil perçait l'épais brouillard matinal : il suffit alors d'un talus, de buisson, d'un pré encore tout  humide, pour marcher au pays des fées. Enfin, je veux parler de celles qui filent, en ce moment, les épilobes en fuseaux, dont les hampes d'un rose soutenu laissent la place, peu à peu, à un rêve de coton, une sorte de nuage plutôt. 

 

Ces fileuses travaillent surtout la nuit, mais ce n'est qu'au matin, jour après jour, qu'on s'aperçoit de l'avancée de leur travail. Ce petit matin, vaporeux et blanc, le soleil faisait ainsi briller les centaines, les milliers de toiles d'araignée, délicatement posées sur les graminées du bord du chemin, et qui tendaient leurs dentelles encore blanches, devenues ainsi visibles. 

 

J'ai un instant cru, très sincèrement, qu'il y avait un rapport direct entre les fées des épilobes et ces mousselines arachnéennes. Que c'était le nuage qui s'échappait des fleurs, par le haut, qui venait ainsi, dans uen grâce géométrique, se poser comme autant de pièges sur chaque brin d'herbe frémissant. 

 

C'est dans ces moments-là que je regrette de ne pas avoir, près de moi, une petite fille rieuse et rêveuse à la fois, à qui je pourrais raconter n'importe quelle jolie chose, et qui la croirait, n'est-ce pas. Une petite fille qui ne serait jamais allée à l'école.. Elle me demanderait, devant les rosaces blanchies d'un reste de gel humide, comment on devient une dentellière - je lui donnerais l'adresse de l'école : s'adresser à l'épilobe, fière maîtresse, et attendre la nuit, la brume, et enfin la rosée. 

 

Nous rentrerions contentes, ensemble, et dédaigneuses du travail des plus fines mains d'Alençon ou de Cholet. Et puis, parce qu'il ne faut pas trop parler des fées aux petites filles,  j'irais chercher mes deux gros tomes des mémoires entomologiques de Fabre, je trouverais le passage sur les araignées, et je lirais, à voix ténue, la vérité sur les toiles magiques. La petite fille, alors, posant des lunettes sur son nez, et le menton dans son poing, rêverait longuement - et son rêve, moussu, blanc, léger et symétrique, serait aussi rafraîchissant que la rosée de ce matin.

 

Oui, j'aimerais bien être l'amie d'une toute petite fille. 

 


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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 09:48

Certes, il n'a pas fait très beau cet été , et le soir fraîchissant ne donnait guère envie de manger dans le jardin, sur la table garni de photophores... Mais le  beau et si surprenant mois d'avril, radieux, lui, contre son ordinaire, a  tenu ses promesses. Et si l'été fut pluvieux, les récoltes  du précoce automne, elles, sont surprenantes d'abondance.

 

Le pêcher surtout, qui fait presque mentir l'adage selon lequel on ne verra jamais "un oranger sur le sol irlandais", donc des pêches en plein coeur normand. Des oranges, je ne sais pas, mais des pêches en nombre inouï, sur le sol brayon, il faut bien reconnaître que je n'avais jamais vu ça... Jusqu'à casser les branches... (et je ne vous parle même pas des prunes !)

 

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Hors de question, pour Clopin, de "laisser perdre" tout cela. Comme notre influence sur les foules crédules est assez mince, nous n'aurons pas à distribuer cette subite multiplication des nourritures terrestres à un peuple ébloui. Simplment, cela  va  demander un certain travail de mise en conserve, ou de compotage... Bah, nous avons, dans notre jardin, une girouette-bâteau de pêche qui nous aidera, sans nul doute, à remonter dans nos filets ces pêches miraculeuses !

 

 

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Ca ne sera pas de trop !

 

 

 

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(mais, en réalité, je recule un peu devant l'ampleur de la tâche. J'ai bien peur de laisser Clopin gérer tout cela, parce que mes péchés à moi, et notamment cette déplorable propension à préférer le monde des mots à celui des confitures, m'appellent tout aussi fortement, en ce frais mois de septembre, tout frémissant de récoltes. Bah, on verra bien !) 

 

 

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 18:36

Entre 18 : 34 et 18 : 35, aujourd'hui même,  un visiteur non encore identifié  a cliqué sur "clopineries". Sans le savoir, il était le 9 999ème à venir par ici... Aussi, je l'invite cordialement à se faire connaître... Une surprise est à la clé ! 

 

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:47

J'accompagnais  mon vieux beau-père au marché :  nous avons lentement slalomé sur les trottoirs encombrés de petits groupes. J'ai tendu l'oreille : au centre de chaque conversation, la maladie, les médecins, l'hôpital. Ca s'appelle, en statistique, le vieillissement de la population. Mais je ne peux m'empêcher de croire qu'il existe, dans ce monde, des petites villes où, le samedi matin, on se salue, se rassemble et s'entretient pour dire autre chose que ses douleurs, la manière de les soigner, et l'espérance de continuer longtemps à fréquenter les cabinets médicaux.

 

J'ai laissé mon beau-père à l'entrée de la pharmacie. 

 

IL y avait quatre mobylettes sur la place Brévière, qui ne parlaient que de mobylettes. C'est-à-dire qui ne parlaient pas. 

 

J'étais assez découragée, et pestais  contre mon monde, quand, miracle, je suis entrée à la boucherie Dufils. C'est une institution, cette boucherie : tous les forgions la connaissent, elle est tenue par un frère et sa soeur, et a été récemment redécorée par Léo Kouper, excusez du peu. 

 

En m'approchant de la caisse, j'ai vu qu'un jeu était organisé : il s'agissait de donner le  titre  d'un film documentaire tourné sur une certaine Jeanne Maimbourg, bergère de son état,  dont on peut acheter la production ici-même... On peut gagner un gigot, tout de même, dites donc ! C'était comme un clin d'oeil, qui m'était adressé ! 

 

Affiche Bergère bordperdu6-12-1

 

 

 

Je suis sortie de là réconfortée, du coup,  et les trottoirs encombrés, les mobylettes ou la silouhette de l'atroce fontaine centrale de Forges-Les-Eaux, plantée devant le non moins très laid hôtel de ville,  m'apparaissaient d'un seul coup plus aimables. D'autant que mon beau-père, récupéré, commença à  parler avec une connaissance , sur le trottoir, de  carottes, oignons et potager. Allons, me suis-je dit, tout n'est pas perdu. Et je me suis lancée, à mon tour, dans la conversation...

 

 

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 23:57

Bon, alors depuis une ou deux semaines je m'amuse bien sur le site "6 mots". 

 

Il s'agit de décliner la célèbre histoire d'Hemingway, qui, mis au défi par des amis de raconter un roman en 6 mots, écrivit  "à vendre : chaussons  bébé, jamais portés", puis déclara que c'était le meilleur roman qu'il ait écrit. 

 

No comment... Ou plutôt, en 6 mots : "ah, si Proust avait su ça"...

 

Mais enfin je m'amuse , sauf que le site n'a pas l'air d'apprécier les accents circonflexes, ce qui, compte tenu de l'heure tardive, m'irrite un peu. 

 

Vu que j'allais me coucher, là. 

 

Ca m'agace tellement qu'il faut que je ré-écrive ma microhistoire correctement, sinon je ne vais pas dormir, je me connais. 

 

Donc, la voici, telle qu'elle aurait dû apparaître sur ce f... b... de m... de site des "6 mots" :

 

"Tendre l'oreiller pour écouter ses rêves"

 

Et sur ce, mes chers visiteurs, je m'en vais aller tendre le mien...

 

allez, juste pour vous bercer un peu vous aussi :

 

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 16:49

Nous devions partir ensemble, mais finalement, et sur mon refus, c'est sans moi que Clopin est allé  vadrouiller cette semaine.  Un ami l'accompagne, et je connais les endroits où il va se rendre, donc je suis quand même un peu avec lui !

 

De toute façon,  je ne peux jamais satisfaire pleinement Clopin dans ses escapades : un des vieux rêves de mon compagnon a une couleur orange, une forme de combi volkswagen, un matelas au fond et une destination hasardeuse. Or, pour rien au monde  je ne partagerais ce qui lui fait tant envie : je ne vois, moi, que des inconvénients à ce mode de voyage, et on va dire que j'ai suffisamment "donné" pour rester ferme sur mes postions !

 

Mais au moins je ne l'empêche pas de faire cette sorte de "tournée des vieux potes", assez rituelle au fond pour lui, et qui lui permet de s'attarder dans l'insouciance vacancière, avant le fatidique septembre. Même s'il n'est plus sous l'épée de Damoclès de la rentrée scolaire, Clopin ne supporte jamais bien de voir les "grandes vacances" finir. Partir fin août, c'est comme s'attacher, pour lui, à la queue de  comète de l'été.

 

Je suis beaucoup moins active que lui, n'ai pas son pied léger ou, pour dire vulgairement, n'ai pas sans arrêt les feux arrière allumés. Bref, je le vois partir sans regret, car je connais la fatigue qu'engendreraient, pour moi, les tours et ratours de Clopin, et qu'il ne semble jamais ressentir. Voyager longtemps, arriver dans des maisons amies mais qui réclament forcément votre présence, jusque tard dans la nuit,  repartir au matin, un jour ou deux plus tard, manger sur le pouce, au bord de la route, et s'adapter chaque fois à un univers différent... Clopin est capable de faire des milliers de kilomètres, sans lassitude apparente. L'effort que consiste, pour moi, à "avaler" ainsi un voyage me rend plus circonspecte. 

 

L'essentiel étant d'ailleurs qu'il me revienne entier, et de l'énergie plein les bras. Ce qui n'a jamais failli, en quelques vingt ans d'allers et retours ! 

 

Je me dépêche d'ailleurs d'emplir la maison de tout ce qui déplaît à Clopin, profitant de son absence : l'écoute à haute dose de la musique classique, l'usage sans modération d'un ordinateur d'habitude partagé, la lecture à  pas d'heure et les repas pris avec Clopinou sur la table basse devant la télé... Mais après deux ou trois jours, la maison, qui est surtout la sienne n'est-ce pas, m'apparaît toujours un poil trop grande, un poil trop vide : alors, à mon tour, je prends la poudre d'escampette. Pas la même que la sienne...

 

Car je voyage immobile, et ces voyages  me ressemblent :  ils  divaguent beaucoup, entre  les lectures, l'écriture, l'écoute de la musique (surtout mélangée, métissée, tenez, comme ce folklore breton revisité à la sauce jazzy que je vous invite à écouter, , avec un poil d'ambiance Keith Jarret, ce  qui me replonge moi aussi dans mes  amitiés d'antan) et  l'art, que je possède assez bien, de la rumination. 

 

Pendant ce temps, le pêcher croule sous les fruits. Bah, il devra attendre, comme moi, que l'homme de la maison revienne s'occuper de lui.  Et dans cette attente, je m'occupe, fort égoïstement peut-être mais l'essentiel n'est-il pas qu'il me retrouve entière ? - de mes propres escapades.  

 

 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:49

On ne saura donc jamais ce qui peut bien se passer entre un de shommes les plus puissants de la planète, blanc,  richissime, pourvu d'une épouse ravissante, et une obscure pour ne pas dire noire comme l'ébène femme de ménage, dans une chambre d'hôtel. On ne le saura pas, parce que les preuves matérielles - salive, sperme- sont muettes sur les intentions. Et que l'intention ne se constate pas, elle s'apprécie. 

 

La loi n'est pas la justice, c'est la loi. Qu'elle bénéficie plus à l'un qu'à l'autre, comment pourrait-on s'en étonner, puisqu'elle est faite par et pour les uns ? 

Nafissato est une menteuse, nous dit-on. Voilà au moins qui devrait exclure définitivement l'hypothèse du "complot" : si des puissants ennemis du puissant patron du FMI avait voulu le faire tomber dans un piège, ils n'auraient certes pas choisi une aussi piètre comédienne, s'emmêlant dans ses mensonges, s'embrouillant, présentant 7 ou 8 versions des faits... Donc, le terme de "menteuse professionnelle", que je viens de lire et qui m'a fait sursauter, me semble particulièrement mal venu. 

 

Je voudrais aussi  rappeler pendant des siècles et des siècles, le mensonge et la dissimulation ont été la seule porte de sortie des opprimés - donc des femmes, ou des enfants ... Cosette ment, pour ne pas avoir à chercher de l'eau, la nuit, à Montfermeil - Or, les hommes et les chevaux doivent boire quand ils ont soif, voilà tout. 

 

Je voudrais enfin souligner que l'hypothèse d'une innocence de DSK "parce qu'il pouvait avoir n'importe quelle femme à n'importe quel moment, il était assez riche pour ça", relève d'une conception simpliste, pour ne pas dire complètement bornée, de ce qu'est un viol. Le violeur  serait  donc celui qui n'est pas assez "puissant" pour s'offrir une femme consentante - une sorte de victime de la société et du marché du sexe, en quelque sorte...  Toutes les statistiques disent le contraire, et notamment la première d'entre elles (les viols s'opérant le plus souvent à l'intérieur des familles). Le violeur est celui qui jouit du viol, c'est-à-dire qui  tire sa jouissance en réduisant par la force l'autre à l'état d'objet sexuel. Mais vous savez, je dis ça, je dis rien....

 

 


 

 

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