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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:05

 

 

AVIS DE RECHERCHE

 

en fugue depuis le 21 mars au soir

 

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TI'PUNCH

Croisé border - labrador

Pucé et très gentil

laisser un message à clopinetrouillefou@gmail.com

 

disparu à BEAUBEC LA ROSIERE

 

http://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=fr&geocode=&q=beaubec+la+rosi%C3%A8re&aq=&sll=37.0625,-95.677068&sspn=34.724817,56.513672&ie=UTF8&hq=&hnear=La+Rosi%C3%A8re,+Beaubec-la-Rosi%C3%A8re,+Seine-Maritime,+Haute-Normandie,+France&ll=49.659464,1.488007&spn=0.443592,0.883026&z=10

 


récompense

 

SCOOP DE DERNIERE MINUTE  : IL EST LA ET BIEN VIVANT (voir com)

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 18:01

Nos hirondelles sont revenues, précoces et fidèles, nous avons ouvert la porte de la grange pour elles, et je les ai vues entrer... C'est un bonheur printanier d'autant plus précieux que, les autres années, je n'étais mise au courant qu'en rentrant du travail, le soir. 

 

Les aléas de ma vie, qui ouvrent devant moi, presque par hasard,  cinq mois sans contrainte laborieuse, me donnent déjà ce "direct" là, et j'en suis heureuse. Je me souviens encore du fabuleux printemps de 1968. J'étais évidemment bien trop jeunette pour participer, de près ou de loin, aux "événements". Mais je regardais avidement l'espèce de match qui se jouait entre ma soeur aînée, quand elle rentrait d'un coup d'aile à la maison, bousculant les certitudes de notre ordre établi, et ma mère, arc-boutée sur ses craintes (et sur les déclarations du Général de Gaulle...). Ma mère n'avait pas le beau rôle, je m'en rendais confusément compte, et la jeunesse de ma soeur coïncidait parfaitement avec l'air printanier qui la ramenait chez nous, et l'emportait on ne savait trop où...

 

 

Pendant ces deux mois-là, mai et juin, je commençais des promenades, d'abord pour combler mon désoeuvrement scolaire, et puis, très vite, par goût. J'arpentais d'abord le quartier et le bois d'Alençon, tout proche. Mais assez vite je commençais d'assez longs itinéraires, respirant, sans m'en rendre compte, l'air léger de la nature en éveil, constatant, jour après jour, les progrès des bourgeons, et prenant conscience du chant des oiseaux.

 

Hélas, un voisin me croisa, puis deux, et l'on vint rendre compte à ma mère de mes escapades, à plus de cinq kilomètres de la maison. Il n'était pas question pour elle de laisser sa petite fille vagabonder ainsi, même si j'étais toujours rentrée pour l'heure du goûter n'est-ce pas. Encore, si nous avions eu un chien... Mais justement : nous n'en avions plus. Je fus confinée au jardin, et à ma chambre. J'eus recours à mon remède favori : la lecture... 


J'avais pourtant senti l'odeur du printemps, qui ressemble tant à celle de la liberté. Malgré mon jeune âge, je m'étais rendue compte que l'école me les avait volés, mes printemps, depuis la maternelle. J'étais pourtant bonne élève, le nez levé vers le tableau, la blouse à carreaux sans déchirure et les bonnes notes s'alignant sagement dans mes carnets. Mais après 68, j'eus longtemps comme la nostalgie du vert, et des jambes s'agitant, prêtes à servir.

 

Je retrouvai un peu de liberté devenue jeune adulte... Mais dans l'intervalle, j'étais devenue citadine, et fort occupée. Le printemps et les petits oiseaux passaient après les distributions de tracts, les interminables discussions et les soirées arrosées des bars estudiantins...

 

Et me voici, à l'orée de ma vieillesse, devant ce printemps miraculeusement libre de contraintes horaires, et regardant voleter mes hirondelles. Bien sûr, j'ai des projets pour cette période, que j'espère féconde malgré son petit goût de défaite (j'ai raté un concours professionnel important). Mais avant tout, en cette première vraie journée ensoleillée, et pendant que les hirondelles arrivent, je me promets de le savourer à fond, ce printemps qui s'offre à moi, pour une fois sans horloge.  

 

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 10:01

Dès la porte d'entrée, dans le vestibule de chez les X, vous avez reconnu le grain de cette raucité-là, entretenue par quelques années de Camel sans filtre, dans la voix de votre vieille amie Julie. Vous vous êtes précipitée - les quatre cents coups de votre folle  jeunesse  ponctuaient vos souvenirs comme les perles d'un collier, vous avez ouvert les bras devant elle, l'avez étreinte, puis, vous reculant d'un pas, à voix haute, gaiement, vous vous êtes exclamée " C'est chic de te voir ! Et Magalie, tu as des nouvelles ? Elle sort toujours avec son Concon ?" 

Et vous avez su, rien qu'à voir le visage de Julie , son regard fixé derrière votre tête, et son sourire qui se désagrégeait quelque peu, que le Concon en question  était précisément là, derrière vous, la main levée prête à s'abattre amicalement sur votre épaule, pour vous inciter à vous retourner et à le saluer, et que son geste restait figé, la main flottante avant d'opérer la retraite que votre gaffe enclenchait automatiquement, pendant qu'à l'intérieur de votre tête, une voix granuleusement rauque vous rappelait que, des fois, vous l'êtes vous aussi salement.

Coconne. 

 


 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 09:54

Avant de vouloir dire "bordel", lupanar désigne le cri du loup en chaleur (Anna Magnani faisait ça très bien). Ben je dois avouer qu'en ce moment, chez nous, entre Dagobert le Grand Noir du Berry qui pèle le poil de sa Quenotte, dans le champ du bas,  et Ti'Punch, dit "la louve", qui nous empêche de dormir, nous sommes servis.

 

Notre louve n'en peut plus.

 

Accessoirement, nous non plus...

 

Nous avons cerné le problème, qui se situe précisément à quelques cinq cent mètres à vol d'oiseau, dans l'une des propriétés qui jouxtent l'avenue verte. C'est bien simple : dès que le chien sort de la maison, il avance de quelques pas puis se fige suivant un axe rigoureux. On dirait un mahométan (ce dernier mot, pour changer un peu hein, et puis ça  a un petit côté votairien qui me plaît bien), un mahométan, donc, se postant  vers  la Mecque pour sa prière quotidienne. 

 

La prière de Notre Louve consiste à rouler des yeux globuleux, à - comment dire ? - adopter une pose hiératique, et à ... baver. Ben oui, il en bave, et finit par gémir. Il tire de sa glotte toute une panoplie de soupirs, de brefs petits jappements, de tendres sanglots. C'est l'Orphée Canin de la reproduction...

 

Là-bas, à portée de pattes, Eurydice doit en faire de même...

 

Mais comme nous ne pouvons autoriser notre chien à fiche le camp, n'est-ce pas, nous l'enfermons. Et ce romantique en profite pour jouer de la  lyre vocale,  toute la nuit. Toute la nuit, nous avons droit au concert  du solitaire malgré lui. 

 

J'ai un peu honte : moi qui connais si intimement Guillaume Apollinaire, je reconnais parfaitement, dans les gémissements amoureux de ma Louve préférée, le chant désespéré qui animait aussi le poète... Mais n'ai de cesse de le faire taire. Je l'engueule même carrément, au matin, et le chien file, l'air penaud et tourmenté,  sous la table. 

Est-ce de sa faute, si l'aurore aux doigts de rose apporte  dans son sillage des effluves inaccessibles pour nous, pauvres êtres humains limités, mais qui sont pour lui  l'équivalent  du plus précieux des parfums ? Mmmmhhhh ? 

M'enfin, même si les chants désespérés sont les chants les plus beaux, il serait temps de changer de disque. 

 

Nous, on voudrait bien dormir un peu.

 

 

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 09:48

C'est le Cardinal de Retz (1613-1679), qui nous disait cela... 

 

Je me souviens de tous ces pas, sur les pavés, sur les places, que j'ai posés contre le nucléaire, l'un après l'autre, dans la sorte d'indifférence générale, si ce n'est les haussements d'épaules des bonnes gens qui regardent passer ces drôles de zèbres que sont les antinucléaires....

 

Bon sang de bonsoir, depuis ma première manif, celle de Penly... Tant et tant de marches, de rendez-vous où nous ne sommes parfois qu'une poignée, à peine, à battre le pavé, à défaut d'autre chose. Des défaites, pour la plupart ; pour un Plogoff, combien de Paluel ? 

 

Des noms de luttes, de protestations, semés comme les cailloux que nous n'avons pas lancés, et pourtant, de dieu ! Ce n'est pas l'envie qui manquait..

 

Je me souviens de la manif de Cherbourg de 2006, où le ciel faisait déferler des litres et des litres de pluie froide et glacée sur nos têtes encapuchonnées - prémonition des larmes glacées et froides des japonais irradiés, aujourd'hui. Des héros, ces japonais  ? Non, des victimes, avant toute chose. 

 

Je me souviens d'un brasero devant la gare de Serqueux, l'année dernière, et de mes pensées, point trop joyeuses, qui s'élevaient vers les étoiles, pendant qu'un train chargé de saloperies dégueulasses passait au ralenti, sur les rails noirs et luisant qui filaient vers l'Allemagne.

 

Et je revois Clopin, lui aussi en route, et depuis plus longtemps que moi encore ! Songez qu'il était à la manif de Paluel, et celle de  Creys-Maleville, et qu'il n'a point failli depuis...

 

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Mais si j'additionne tous les petits pas, le chemin devient fort long. Et je ne nous trouve jamais assez nombreux. Samedi après-midi, la vaillante association de l'A.R.B.R.E. organise un rassemblement dans Forges-Les-Eaux même. J'y serai, bien évidemment, et Clopin aussi. 


Mais dieu que la route est longue...

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:02

Bon je vous la fais brève, parce qu'en ce moment, mes préoccupations sont un peu moins légères que la vie des blogs. Néanmoins, petit rappel : par le biais du blog littéraire le plus couru du ouèbe, j'ai nommé "la République des Livres" de Pierre Assouline, un test grandeur nature anti-troll, a été opéré. VOIR ICI 

 

Deux thèses s'affrontaient : celle de Paniss, qui prétendait que, si vous réagissez aux propos des trolls, vous alimentez la propension de ceux-ci à insister lourdement. La mienne, qui était que, réaction ou pas, les trolls, imperturbablement, continuaient leurs jeux malsains en poursuivant leurs buts douteux et malveillants. 

 

Le test fut donc pratiqué chez Pierre Assouline. 

 

Le résultat est sans appel. 

 

Paniss a parfaitement raison (et il ne nous reste plus qu'à décider du gage qu'il a ainsi honorablement remporté).  Si vous ignorez les trolls, ces derniers se détournent de vous notablement. Jamais complètement, n'est-ce pas. Mais la moyenne de leurs interventions fond comme neige au soleil. Les derniers jours du test, j'avais beau sciemment lancer les commentaires les plus provocateurs, ceux qui normalement me valent des jappements à n'en plus finir, je ne recevais qu'une moyenne de trois ou quatre attaques trollesques, pas plus. 

 

En fait, ceux-ci ne se déchaînent vraiment (jusqu'à une vingtaine d'attaques par message) qu'à la condition d'exister à travers vos réactions. Ce qui jette une drôle de lumière sur le phénomène. Les trolls ne sont donc pas là uniquement pour vous nuire, mais pour tenter d'exister à travers vous ! 

 

Le troll est donc une sorte de méduse urticante. Transparente et réduite à l'état de petite flasque vaguement gluante, agonisante sur son tas de sable, si vous ne l'irriguez pas. Multipliée à l'infini, et particulièrement venimeuse, si vous l'alimentez de votre mouvement, de la puissance de vos vagues, et si vous faites enfin attention à elle... Et proliférant à la hauteur de l'importance que vous lui donnez, puisque, parasite absolue, elle ne se renforce que de votre force à vous...Et son importance est celle d'une goutte d'eau malsaine . En vrai, ce n'est qu'une desséchée, ayant besoin de l'océan des autres. Et plus l'océan est puissant, plus la méduse desséchée aura envie d'y promener son gracieux poison. 

 

Quant à ma culpabilité vis-à-vis du patron du blog, elle s'en trouve consolée d'autant. Si je poste 4 commentaires, reçoit 5 réponses normales et trois jets de purin trollesque, cela n'étouffe pas son blog - les méduses-trolls s'attaquent en fait à tout ce qui bouge, pas que moi, et surtout n'existent donc que parce qu'on leur prête attention. Sinon, elles seraient là, bien sûr, mais étiolées, languissantes, s'ennuyant terriblement...

 

DONT ACTE. 

 

(accessoirement, cela renforce ma conviction d'aller et venir sur le ouèbe, au gré de mes humeurs et de mes envies, sans plus me soucier des trolls qu'autrement qu'en me détournant de leurs ballets dérisoires). 

 

(si cela intéresse quelqu'un, j'ai les chiffres des relevés sur une période test de 15 jours. Particulièrement parlante, la liste !) 

 


 

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 08:50

Quand Télérama et France Culture avaient attribué leur prix commun à  François Bégaudeau, pour le livre "'entre les murs", j'avais été curieuse. Appâtée par ces deux tuteurs, j'avais donc acquis le livre, l'avais lu,  pour le rejeter bientôt aussi violemment qu'on hoquette. Hors les murs de ma demeure ! De curieuse, j'étais devenue furieuse ! 

 

Vous me direz que son adaptation cinématographique, par l'honnête Laurent Cantet, a sans doute sublimé un livre racoleur et démagogique, écrit par un  opportuniste  littéraire  ? Je n'en sais rien. Trop en colère d'avoir été dupée par la  recommandation de mentors que j'estime, d'une part, et par la vision de mes contemporains tombant un par un  dans  la soupe à la mode de la compromission, de l'autre, je n'ai jamais voulu  voir ce film. IL portait si évidemment, sur lui, une date de péremption, ce que les vrais films ignorent superbement, hantant les mémoires et les cinémathèques longtemps après que leurs auteurs se soient tus. Ce qui ne sera évidemment pas le cas de cet "entre les murs", prisonnier de la médiocrité de son cuistre scénariste, et aussi rapidement "hors des mémoires "  qu'il y est entré. 

 

Et ma déception colérique s'était étendue à ce prix "France Culture-Télérama", qui aurait dû, selon moi, rechercher non à tendre un miroir faussé par la démagogie à nos contemporains, mais couronner une vraie écriture littéraire, un auteur authentiquement préoccupé de l'art d'écrire. J'avais donc juré de ne pas boire de cette eau-là...

 

Et pourtant, je suis en train de faiblir. Le nouveau couronné; Nicolas Fargue, est pourtant physiquement "à la mode", avec son visage anguleux et un regard d'une clarté bleue - Bégaudeau possédait lui aussi ce type de physique contemporain, qui relève plus des canons du dandysme que de la solidité antique - ce qui pourrait éveiller ma méfiance. Mais son parcours semble révéler un authentique artiste, qui, en plus, ne boude pas son plaisir ""aujourd'hui, je fais ce que j'aime par dessus tout", dit-il. Et, à l'exact inverse du cuistre Bégaudeau, cet auteur-là ne semble pas tricher... 

 

Le titre du livre "tu verras", est à la fois un défi et une promesse. Malgré mes résolutions (mais que celui qui n'a jamais changé d'avis me jette la première pierre), je suis en train de succomber (ma carte bleue aussi, mais le bleu est visiblement la couleur de cette écriture-ci, et qui se ressemble s'assemble).

 

Mais je jure solennellement que, si je suis une fois de plus déçue, ça va chier des pointes avec Télérama et France Culture. Ces deux entités s'en foutent bien, me direz-vous ? Tant pis. D'une manière ou d'une autre, ils ne l'emporteront pas au paradis, mais, voués aux gémonies par votre humble servante, ils devront porter sur leur front la tache microscopique, invisible peut-être, dérisoire sûrement, mais bien réelle, de mon exécration.

"On" verra !  

(mais en attendant, berçons-nous un peu)

 


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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 08:26

 

J'entends désormais qu'on parle d'apocalypse... De toutes mes forces, j'espère bien évidemment que ce ne sera pas le cas. Mais qui dit Apocalypse dit 4 Cavaliers :

 

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Et ceux-là, j'aimerais bien savoir leurs noms. Et qu'on ne me dise pas  qu'ils s'appellent tout simplement les réacteurs 1, 2, 3 et 4 de la centrale de Fukushima. Parce que derrière, j'entends d'autres noms, bien humains, japonais ou français - tout ceux qui, avançant avec aux lèvres le toujours même argument débile "c'est ça ou la bougie", ont pu ainsi déclencher l'enfer.

 

Qui sommes-nous, tous collectivement, pour les avoir laissés faire ?

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 12:25

Alors, que je vous mette un peu tous au courant. 

 

Je suis une blogueuse assidue, notamment sur le blog littéraire le plus couru du web, à savoir la République des Livres de Pierre Assouline. 

 

J'y suis, comme certaines autres commentateurs, une cible pour les "trolls", ces individus qui viennent poster des messages n'ayant d'autre utilité, ni d'autre volonté, que de nuire. Nuire à qui ? Soit au commentateur, soit au Patron du Blog. 

 

Leurs principales caractéristiques sont : des pseudos sans cesse changeant. Des messages courts (trois phrases au plus). Des allusions et des calomnies, presqu'exclusivement. Une sorte de "prise à témoin" des autres participants, en sous-entendant qu'ils sont d'accord avec les propos tenus (ils ne s'adressent que fort rarement directement à leur cible) Une déformation systématique, jusqu'à l'absurde, de vos opinions.

 

J'en ai longtemps souffert, autant pour moi que pour l'hôte qui m'accueillait, jusqu'au jour où une conversation très sérieuse avec "Paniss" s'est engagée. L'opinion de Paniss, visiteur assoulinien,  était en effet que ma position de victime  (car j'en étais incontestablement une, Paniss ne remettait pas cela en cause) était aggravée par mon attitude : relevant les propos des trolls à mon égard, et m'en plaignant. Il était d'avis que parler des trolls aux trolls, c'était les exciter... Et que seul le mépris du silence absolu les décourageait.

 

Je n'étais pas trop d'accord avec lui. Je trouvais que son reproche s'apparentait aux remarques machistes adressées aux filles violées, qu'on traite d'"aguicheuses", retournant ainsi l'agression. Et je pensais très sincèrement que, réaction ou pas, j'avais les trolls aux fesses, n'est-ce pas, et qu'ils ne lâcheraient pas prise ainsi.

 

Nous avons convenu, Paniss et moi, d'opérer une sorte de test grandeur nature, afin de savoir lequel de nous deux avaient raison.

 

La règle du jeu était la suivante  : je me "lâchais" complètement chez Assouline, sans aucune auto-censure, et me permettais ce qui, d'habitude, provoque une réaction immédiate des trolls ou de certains commentateurs.

 

A savoir parler de vous-même, abondamment, et à la première personne, et des vôtres (vous êtes accusé de psychose égocentrique, et on vous dénigre le droit de "parler de votre univers sur un blog littéraire où  l'on ne doit parler que du sujet du jour, et faire preuve, si possible, de la plus grande érudition"). Renvoyer les visiteurs à votre propre blog (là, on vous accuse de vouloir augmenter vos statistiques de fréquentation), ou mentionner le livre que vous avez écrit (vous êtes bien entendu immédiatement taxée de vouloir en augmenter la vente). Dire du bien de Pierre Assouline, être gentille avec lui ou simplement,  mentionner que vous l'estimez (là, vous êtes accusée de tortiller du cul devant l'hôte, pour le séduire ou profiter de sa renommée). Digresser, ou parler politique (là, on vous interdit de prendre le blog pour une tribune. Pourtant, bien d'autres que vous le font, notamment un éditeur d'extrême-droite, Pierre Régniez, anti-avortement et lécheur de cul papal).

 

Donc, je m'autorisais à raconter vraiment ce qui me passait par la tête, sans craindre d'étouffer complètement le blog (car c'est une technique trollesque bien connue, et qui vise Pierre Assouline derrière mes larges épaules). Et de poster autant de messages que je voulais... (on vous accuse dans ce cas de logorrhée, évidemment !)

 

Par contre, je m'interdisais de relever le moindre propos de troll, même le plus insensé et le plus injurieux à mon égard, et je prenais l'engagement de ne pas me plaindre, ni même de mentionner les trolls. Le black-out le plus total. 

 

Nous convînmes, Paniss et moi, de pratiquer l'exercice sur 15 jours, histoire de voir. 

 

Après, il fallait dépouiller les résultats... J'ai compté, d'une part, les commentaires que je postais, pour les 10 derniers billets d'Assouline. Puis leurs réponses "normales", provenant de visiteurs identifiés, qui m'adressaient directement la parole, ne prenaient pas ce ton indirect caractéristique du troll. Ces réactions pouvaient être parfaitement hostiles, (comme celles de Daaphnée ou de Renato, visiteurs assidus d'Assouline qui ne me portent pas dans leur coeur) ou au contraire très favorables :je les comptais comme "réponses". Puis je dénombrais les réponses des trolls... 

 

Bon, je suis d'accord avec vous tous, faut vraiment avoir que ça à foutre. Mais cette question des trolls m'a suffisamment pourri le plaisir bloguesque pour que je fasse cet effort-là. Et ce n'était que sur 15 jours. Bien entendu, Pierre Assouline fut avisé du test en question. S'il n'avait pas été d'accord, pour un motif ou un autre, je n'aurais pas insisté. Mais il m'a laissée faire...

 

Et voici que les RESULTATS DU GRAND TEST ANTI-TROLLS  sont tombés. 

Alors, d'abord, en remarque préliminaire, dire que je me suis bien amusée. Cela faisait longtemps que je ne me "lâchais" plus chez Assouline, à cause précisément des trolls, et j'ai retrouvé une spontanéité perdue depuis  longtemps. Ca fait du bien.  

 

Ensuite, j'éprouvais le  sentiment assez ravigorant de manipuler à mon tour les manipulateurs. Dans "les fantômes du Chapelier", Serrault/Labbé, marchant devant Aznavour/Kachoudas, fait mine avec ses mains de répandre du grain, comme on le fait quand on appelle les poules. J'imitais en fait cette scène, et je riais sous cape. 

 

Et j'étais curieuse du résultat. 

 

Ah ah ah... 

 

Allez, un peu de suspense ne nous fera pas de mal, pas vrai ? 

 

Et s'agissant de ces pauvres malades du ciboulot que sont les trolls, cette musique-ci me semble bien adaptée :

 

 

 

 

 

Vous dire cependant, que le premier jour du test, j'ai déposé 2 commentaires chez Assouline, reçu 5 réponses "normales" et subi 17 "scuds trollesques". Ca partait fort...

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 11:28

Les "déferlantes" japonaises, que nous suivons de très près, n'ont rien de rassurant - et il n'y a aucune, mais alors aucune  satisfaction à avoir joué les Cassandre, qui était, tout comme les antinucléaires, condamnée à prédire l'avenir, sans jamais être crue...A part participer à la manifestation que le réseau "Sortir du Nucléaire" organise demain soir à Dieppe (puisque nous avons l'immense chance d'avoir la perspective de la construction de l'EPR à notre porte, en sus de Paluel, de Penly, et de la Hague en voisine...),  que pouvons-nous faire concrètement, sinon affirmer notre solidarité avec le peuple japonais ? Et continuer notre vie, en gardant à l'esprit que notre planète est un bien collectif, dont nous devons tous prendre soin, même si ses soubresauts nous tuent - et qu'il n''est certes  point besoin d'en rajouter avec des productions d'énergie meurtrières. Mais je crois que notre inconscient collectif, marqué par les drames ouvriers du 19è siècle, notamment les catastrophes minières où les rescapés sont élevés au rang de héros, n'a que trop tendance à accepter un tel "prix à payer". En tout cas, personnellement, je me rebelle contre l'addition présentée !  

 

Pour échapper un peu aux images angoissantes renvoyées par les écrans, c'est avec soulagement que je me replonge dans mes petits soucis. Même si ceux-ci contiennent également leur part de stress : quand Ti'Punch, notre trop  tendre chien, s'échappe un soir, baguenaude toute la nuit et ne rentre qu'au milieu de la matinée, crotté comme un saute-ruisseau, épuisé comme un sprinter sur la ligne d'arrivée et ayant accroché son collier (et quoi d'autre encore ?) aux étoiles nocturnes ou aux épines des buissons,  bien sûr je suis soulagée de le voir arriver, ayant échappé au trafic routier de la nationale et ayant retrouvé sa route pour revenir à fond de train vers nous. Mais, même si le printemps lui donne des ailes, le risque est trop grand de le voir écrasé, pour que nous acceptions ses fugues. Depuis, il est en régime de semi-liberté, et Clopin le serre de près...

 

Et puis, j'ai mené ce matin Victor Mowgli chez le vétérinaire, pour une castration hélas indispensable - toujours pour les mêmes raisons. Les matous entiers, quittant la propriété pour suivre leur instinct de reproduction, se font systématiquement écraser, et courent même parfois des dangers que la malveillance fabrique exprès pour eux. Boulettes empoisonnées, pièges à rats qui emprisonnent la patte : il faut se résoudre à ne pas courir le risque. Victor ne le courra pas. J'en suis cependant un peu désolée. Victor, qui s'est appelé Henri Tudor à cause de sa magnificence - et de son appétit, aurait sans doute produit une descendance flamboyante. Ce ne sera pas le cas, et Clopinou a déjà trouvé son nouveau surnom, bien casanier : il veut désormais l'appeler chapi-chapo !!! 

 

 

 

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Pendant que nous procurons ainsi du soin  à nos bêtes, celles-ci, dans leur ingénuité, ne savent pas qu'en retour, elles nous rassurent. Leur ignorance, la confiance qu'elles placent en nous, leur dépendance même, tout concourt à m'apaiser, à éloigner les spectres de la souffrance... Et je crois que dans le marché, ce qu'elles reçoivent de nous, la nourriture, les soins, la protection, n'équivaut pas à qu'elles nous donnent, sans le savoir. 

 

Allons, il faut bien continuer la petite musique  qui accompagne nos vies, et qui en est parfois le refuge. Je la veux aujourd'hui optimiste ("ils" vont bien trouver le moyen de refroidir leurs p... de s... de centrales, non ?),  gaiement obstinée et s'attelant résolument au quotidien. S'accrochant à la vie, quoi, à cordes et à cris...

 

 

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